Le contexte
LA HUTTE avait déjà quitté le réseau social Twitter en 2022 après son rachat par le milliardaire Elon Musk. A l'époque, on ne postait déjà plus beaucoup dessus et le quitter ne présentait pas de difficulté.
Pour Meta, la question est plus difficile, tant notre communication est basée sur Instagram et Facebook, mais les raisons aussi claires.
Lors d'une interview diffusée le 10 janvier 2025 dans le podcast "The Joe Rogan Experience", Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a exprimé son souhait de réintroduire davantage d'« énergie masculine » au sein des entreprises. Il a critiqué les politiques de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI), estimant qu'elles ont conduit à une vision négative de la masculinité.
Il a souligné les avantages d'une culture valorisant l'agressivité, affirmant :
« Je pense qu'avoir une culture qui reconnaît davantage l'agressivité présente des mérites vraiment positifs. »
Ainsi, voici ce qu'on peut désormais lire dans les Standards de la communauté (version US) :
« Nous autorisons les allégations de maladie mentale ou d’anormalité lorsqu’elles sont fondées sur le genre ou l’orientation sexuelle, compte tenu du discours politique et religieux sur le transgendérisme et l’homosexualité. »
Est désormais autorisée l’utilisation d’un :
« langage discriminant sur la base du sexe biologique ou du genre lorsque des personnes […] appellent à la discrimination ou utilisent un langage insultant dans le contexte d’une discussion politique ou religieuse, tels que les droits des personnes transgenres, l’immigration ou l’homosexualité. Nos standards sont conçus pour laisser s’exprimer ce type de discours. »
Ces nouveaux paragraphes dans les CGU de Meta ouvrent la porte à l'homophobie, à la transphobie, à la misogynie et au racisme sans aucun garde-fou. Sans modération, la désinformation va proliférer. La fenêtre d'Overton se décale à l'extrême-droite dans le plus grand des calmes.
Votre avis sur la question
Bluesky Social, Mastodon, Pixelfed... C'est dès maintenant que ça se réfléchit.
On vous a posé la question, en story Instagram justement, et voici vos réponses (cliquez pour agrandir) :
56% des 25 personnes ayant répondu à la story sont déjà abonnées à murmure, la newsletter de LA HUTTE, et 28% seraient prêtes à le faire : ça signifie qu'on devrait aussi passer plus de temps dessus et l'envoyer plus régulièrement : message reçu !
Principal enseignement : parmi notre audience, personne n'est prêt·e à quitter Meta, même si 82% affirment que cela peut évoluer. Cela signifie que nous devons rester vigilant·es, et nous préparer à changer de modèle dès maintenant, mais que pour LA HUTTE, il reste difficile de quitter ces réseaux.

Ici, Bluesky est revenu majoritairement parmi les alternatives envisagées et/ou déjà utilisées par notre audience, aux côtés de LinkedIn et une proposition pour utiliser Cara.
Pourquoi rester, et quand partir ?
Dans le cas de X, on observe que la plateforme manipule son algorithme pour favoriser les contenus d'Elon Musk ou de personnalités d'extrême-droite. Comme le rappelle l'ONG Greenpeace sur un de ses posts récents, en Europe, la réglementation du Digital Services Act (DSA) permet de limiter les contenus illégaux ou la désinformation. X semble contrevenir à ses obligations et est donc dans le viseur des institutions européennes (pas très réactives sur le sujet d'ailleurs). Concernant Meta, ça en prend le chemin mais pour le moment les dégâts restent limités.
Alors on peut rester sur Meta, mais continuer à être en colère contre sa politique, et faire de son possible pour contrecarrer cette désinformation en proposant des contenus sourcés et à l'encontre de la vision réactionnaire et fascisante de la société que ces plateformes nous proposent. Assurément, cette position ne tiendra pas éternellement. C'est pourquoi on cherche d'abord à diversifier les points de chute avant de quitter définitivement Meta.
On vous partage une slide du post de Greenpeace sur le sujet :

Alors vers quelle plate-forme se tourner ?
Les alternatives libres ou propriétaires pour quitter Meta et X
Bluesky

Fonctionnement : Réseau social décentralisé, offrant une expérience similaire à X (anciennement Twitter) avec des publications courtes, des réponses, des likes et des partages.
Modèle économique : Bluesky adopte un modèle freemium, proposant un accès gratuit avec des fonctionnalités premium payantes, telles que l'upload vidéo haute qualité et la personnalisation avancée du profil. Certaines personnes lui reprochent son statut d’entreprise, ou son financement par capital-risque.
Propriétaires : Initialement conçu par Jack Dorsey, ancien PDG de Twitter, Bluesky est désormais dirigé par Jay Graber et fonctionne de manière indépendante.
Types de publications : Messages courts, partage de photos et de vidéos, interactions via commentaires, likes et reposts.
Mastodon

Fonctionnement : Plateforme de microblogging décentralisée, composée de serveurs indépendants interconnectés, appelés "instances".
Modèle économique : Open source et sans publicité, Mastodon est financé par des dons et des contributions de la communauté.
Propriétaires : Développé par Eugen Rochko, Mastodon est une organisation à but non lucratif soutenue par une communauté de développeurs.
Types de publications : Messages appelés "pouets" jusqu'à 500 caractères, partage de photos, vidéos et liens, avec des options de confidentialité variées.
Pixelfed

Fonctionnement : Réseau social décentralisé axé sur le partage de photos, similaire à Instagram.
Modèle économique : Open source et sans publicité, financé par des dons et le soutien de la communauté.
Propriétaires : Fondé par Daniel Supernault, Pixelfed est géré par une communauté de développeurs et d'administrateurs d'instances.
Types de publications : Partage de photos et de vidéos, avec des fonctionnalités telles que les stories et les albums.

Fonctionnement : Réseau social professionnel permettant de créer un profil détaillant son parcours professionnel, de se connecter avec d'autres professionnels et de rechercher des opportunités d'emploi.
Modèle économique : Gratuit avec des fonctionnalités premium payantes, telles que LinkedIn Premium, offrant des avantages supplémentaires pour la recherche d'emploi et le networking.
Propriétaires : Appartenant à Microsoft, dirigé par Satya Nadella.
Types de publications : Mises à jour professionnelles, articles, partages de contenu lié au travail, annonces d'emploi.
Flashes

Fonctionnement : Application en cours de développement, de partage de photos et de vidéos conçue pour s'intégrer à l'écosystème Bluesky, offrant une expérience centrée sur le contenu visuel. La sortie de la plateforme est prévue dans les prochains mois.
Modèle économique : Gratuit avec des fonctionnalités premium partagées avec l'application Skeets (sorte de Tweetdeck pour Blueshy), telles que les brouillons, les favoris et les notifications enrichies.
Propriétaires : Développée par Sebastian Vogelsang, également créateur de l'application Skeets.
Types de publications : Partage de photos (jusqu'à quatre par publication) et de vidéos d'une minute maximum, avec une intégration transparente au fil d'actualité principal de Bluesky.
Et LA HUTTE alors ?

A l'heure où on écrit ces lignes, le 29 janvier 2025, nous décidons de lancer notre compte Bluesky. Désormais, vous pourrez trouver l'actu de LA HUTTE @lahuttestudio.bsky.social.
On a décidé de passer plus de temps à développer le blog, la newsletter "murmure", et notre présence sur LinkedIn. Quant à Meta, on reste sur Facebook et Instagram pour le moment, en attendant de mieux développer nos communautés ailleurs.
Et vous, c'est quoi votre avis sur la question ?
0%😠 J'aurais préféré que LA HUTTE quitte Meta
0%🙂↕️ Je comprends que LA HUTTE reste sur Meta
0%🦋 J'ai déjà rejoint Bluesky, je vais follow La HUTTE
0%🐘 J'ai déjà rejoint Mastodon, je n'attends que LA HUTTE
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